Généalogie #1 – Quelques conseils

En plus des sujets que j’ai présenté dans le précédent billet, j’aimerais également parler de généalogie sur ce blog.

Il y a quelques temps je m’étais intéressé à la question et cette vidéo me motive à m’y remettre :

Pour ce premier billet, quelques conseils issus de mon expérience en la matière.

Si c’était à refaire …

Comme toute activité, la généalogie est une discipline où l’on apprend avec l’expérience. Au début on tâtonne, on ne sais pas trop où chercher (d’où l’intérêt des vidéos comme celle ci-dessus), puis on réalise qu’il est parfois plus rapide de balayer toutes les tables d’une commune plutôt que de chercher précisément un acte en particulier … ou qu’il aurait été utile de compiler quand même certaines informations inutiles.

Bref, si c’était à refaire, de part mon expérience, oui je m’y prendrais différemment. Surtout de manière plus efficace et plus exhaustive.

Voici donc un résumé de mon parcours en généalogie, en espérant que mon expérience pourra servir à d’autres 🙂

Mon parcours en généalogie

Si Ben à barbe conseille d’utiliser un logiciel de généalogie pour se faciliter le travail (conseil que j’approuve), j’ai fais l’inverse : c’est en voulant tester, par curiosité, des logiciels de généalogie … que je me suis laissé prendre au jeu.

Mais j’ai mis du temps à vraiment m’en servir correctement, j’y reviendrai.

Arbre papier du côté de mon père

Je dois dire que j’ai eu de la chance, car je ne suis pas parti de zéro pour construire mon arbre : du côté de mon père il existait un arbre papier (photo ci-dessus) et du côté de ma mère il y avait un dossier avec des retranscriptions d’actes de naissance. Probablement un travail réalisé aux archives départementales, à l’époque où la copie n’était pas possible (ou hors de prix).

Ensuite, j’ai souhaité vérifier les informations et j’ai donc été fouiller dans les archives en ligne, en l’occurrence celles des Pyrénées Atlantiques. Pour les Hautes Pyrénées, comme c’est l’un des derniers départements qui n’a pas encore mis les archives en ligne, je m’y suis déplacé pour consulter les microfilms. J’ai notamment pu trouver quelques incohérences et dû résoudre quelques enquêtes dignes d’un Sherlock Holmes : si A et marié avec B, mais que C a un enfant avec quelqu’un qui a le même nom que A, est-ce que …

Mon arbre d’ascendance

Au final, quand on remonte une branche, comme les personnes avaient tendance à naître, se marier et mourir dans la même commune (ou celle de l’épouse/époux) il est assez facile de remonter jusqu’à la mise en place de l’état civil (~1789). Il est parfois possible de remonter au-delà, grâce aux registres paroissiaux (baptêmes et sépultures), mais il y a moins d’information par acte … et surtout aucune table ou index.

Certaines archives complémentaires m’ont été bien utiles :

  • Comme expliqué dans la vidéo, l’une des difficulté consiste à remonter jusqu’au XIXe siècle. Certaines communes, comme la ville de Tarbes, mettent en ligne des documents jusque dans les années 1930 : j’ai pu remonter une branche grâce à cela ;
  • Autre moyen d’avoir accès à des documents plus récentes : les registres de recrutement militaire qui ont été rendu accessibles jusqu’à la classe 1921. Ayant un aïeul né en 1901 (qui a donc eu 20 ans en 1921), j’ai pu avoir accès à son dossier. Pour le coup j’avais déjà les informations à son sujet, mais c’est toujours intéressant ;
  • En marge de certains acte de naissance on trouve parfois mention des dates de mariage. Pour les personnes qui sont né à la fin du XIXe siècle, cela peut donner une information à laquelle on ne peut avoir accès autrement, car trop récent ;
  • Enfin, et pas des moindre, le site mémoire des hommes, qui m’a permis de retrouver un ancien, « Mort pour la France« . Plus précisément j’ai pu avoir accès à son certificat de décès et remonter ainsi à son acte de naissance. De plus, j’ai pu apprendre qu’il est enterré dans l’une des nécropoles nationale, ce qui est une belle invitation à s’y rendre un jour ;

Enfin, certains documents permettent d’avancer plus rapidement : si l’acte de naissance permet d’avoir le nom des parents, et leur âge (approximatif), un acte de mariage contient plus d’informations, parfois même le nom des grands parents. Et s’il fait référence à un contrat de mariage, c’est qu’il y avait des biens (souvent des terres), qu’il peut être intéressant de localiser.

… ce que je ferais différemment

Au début j’ai eu tendance à accumuler le plus d’informations possibles. Lorsque j’ai eu accès à des informations généalogiques sur des branches éloignées de la famille, je les y ai rajouté. Alors oui, cela reste des personnes avec qui j’ai des connexions … mais il y a au final beaucoup de personnes dans mon arbre pour lesquelles je ne suis finalement que peu intéressé par les informations. Si c’était à refaire, je définirai au départ la cible de mon arbre.

Ensuite, si j’ai compris l’intérêt de référencer dans un logiciels des personnes dont je ne suis pas sûr qu’ils soient de la famille (on trouve parfois des personnes qui peuvent être des frères, cousins ou homonymes de nos ascendants) et si j’ai souvent pris des notes, je n’ai pas fait de référencement précis. En d’autre termes, j’ai parcouru plusieurs fois les tables décennales, mais jamais de manière exhaustive. Si c’était à refaire je prendrai le temps, de faire la liste de toutes les personnes ayant tel ou tel nom dans telle ou telle commune.

Exemple de fiche détaillée

Un point que j’ai fais, mais relativement tardivement, c’est de garder trace de la source d’information et de lier toutes les personnes mentionnées par l’acte. Dans l’exemple ci-dessus, pour la date de naissance j’ai gardé deux sources : le certificat de décès trouvé sur mémoire des hommes et l’acte de naissance que j’ai trouvé sur les archives en ligne de Charente Maritime.

A priori on pourrait penser qu’une fois qu’on a trouvé l’acte de naissance, le fait qu’on tienne l’information du certificat de décès n’a que peu d’importance. Dans le cas précis, effectivement : puisque le certificat de décès est la source de la date de décès, j’ai de toute manière accès à l’information. Mais … par expérience, comme en science : plus on a de sources d’information, mieux c’est. Surtout quand il faut, à posteriori, démêler des situations inextricables, …

Un autre intérêt de conserver toutes les sources est de pouvoir remonter à toutes les personnes concernées. Cela n’a que moyennement d’intérêt pour un acte de naissance, mais les actes de mariage concernent souvent plus de monde (parents, grands-parents, frère comme témoin, …).

Exemple de sources sur un acte de mariage

Enfin, j’ai laissé le logiciel attribuer les numéros aux différents individus de mon arbre, de manière chronologique. Or j’ai découvert en rédigeant ce billet qu’il existe des systèmes de numérotation en généalogie où les numéros ont un sens.

Si c’était à refaire, je me poserais la question de la numérotation à utiliser.

C’est d’ailleurs ce que je vais faire dans le prochain billet 🙂

 

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